La Chaire de recherche du Canada en économie écologique produit une analyse de risques sur la situation du caribou au Québec

21 juin 2023

Ripon, 21 juin 2023 – À la veille du dépôt de la stratégie de protection et de rétablissement du caribou forestier prévue pour juin 2023, la Chaire de recherche du Canada en économie écologique a réalisé une analyse de risques afin de mettre en lumière la multitude d’enjeux à considérer pour la sauvegarde de cette espèce.

La Chaire de recherche du Canada a réalisé une analyse générale des risques relatifs au déclin du caribou, selon huit catégories de risques associés au déclin du caribou : biodiversité, gouvernance et orientations stratégiques, valeurs et éthique, juridiques, réputationnels, économiques, sociaux – communautés autochtones, sociaux – travailleurs et grand public. Ces catégories visent à mettre en lumière les plus importants enjeux qui ont été soulevés. Les résultats de l’analyse révèlent que cinq des huit catégories de risques – biodiversité, gouvernance et orientations stratégiques, juridiques, réputationnels ; sociaux – communautés autochtones – présentent une probabilité très élevée de se concrétiser et occasionneraient des impacts majeurs. Un tel niveau de risque – à son niveau maximum – se définit comme étant non tolérable, ce qui implique la mise en œuvre immédiate de mesures d’atténuation. Il est difficile de déterminer précisément quelles seront ces conséquences, et quelles seront leurs répercussions.

Le risque non tolérable de la perte du caribou lié à la biodiversité est que l’intégrité biologique d’autres espèces et du territoire subiront ou continueront de subir des impacts négatifs. Les risques de gouvernance et d’orientations stratégiques sont que la volonté, ou la structure de gouvernance du gouvernement, ne permet pas d’assurer la protection de la biodiversité ni de maximiser la collaboration avec les Premières Nations. Le risque juridique réfère à la concrétisation d’une intervention du gouvernement fédéral en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Les risques réputationnels de la perte du caribou sont le ternissement de la réputation du gouvernement et celle de l’industrie forestière. Enfin, les risques sociaux des communautés autochtones comprennent la perte d’une partie de la culture autochtone et les impacts sur le mode de vie ainsi que la perte de sources de nourriture.

« La perte d’une espèce est une problématique complexe et la stratégie de protection et de rétablissement du caribou devra répondre à cette complexité. Les mesures d’atténuation doivent être suffisantes face aux nombreux risques que nous avons analysés », affirme Julie Pelletier, juriste et chercheuse à la Chaire.

Des mesures insuffisantes de protection sont susceptibles d’avoir des conséquences significatives aux niveaux national et international sur la biodiversité, le pouvoir public, mais également sur certaines populations du Québec, dont les Premières Nations.

À propos de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique

Dirigée par le professeur Jérôme Dupras, la Chaire de recherche du Canada en économie écologique est située à l’Institut des Sciences de la Forêt tempérée, de l’Université du Québec en Outaouais. Elle est constituée d’une équipe d’une vingtaine de chercheur.euse.s et d’étudiant.e.s gradué.e.s, qui a pour objectif de mieux comprendre et de mesurer la contribution de la biodiversité et des écosystèmes au bien-être humain. www.crcecoeco.ca

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