Les résident.e.s de Montréal sont prêts à débourser des millions de dollars par année pour améliorer leur forêt urbaine

23 novembre 2021

Les résident.e.s de Québec emboîtent aussi le pas.

Ripon, le mardi 23 novembre 2021 – Selon deux études dévoilées par la Fondation David Suzuki et la Chaire de recherche du Canada en économie écologique de l’Université du Québec en Outaouais, les résident.e.s de Montréal seraient prêts à payer jusqu’à 68 $ et celles et ceux de la Ville de Québec un total de 50 $ par année pour l’amélioration de leur forêt urbaine.
« Les résultats obtenus démontrent que les préférences des citoyen.ne.s sont alignées avec les objectifs d’augmentation de la canopée de la Ville de Québec dans le cadre de la Vision de l’arbre et du Plan d’Action Canopée de la Ville de Montréal, mais sont aussi favorables à la résilience des infrastructures naturelles, notamment par l’entremise d’un fort intérêt pour la diversité de la forêt urbaine », précise Félix Lorrain-Landry, doctorant à l’Université du Québec en Outaouais et auteur principal de l’étude.

La recherche avait pour objectif d’étudier les préférences citoyennes par rapport à cinq attributs de la forêt urbaine : la densité, la diversité, la proportion conifères/feuillus, l’aspect visuel et les coûts associés. Au total, la population de Montréal s’est dit prête à débourser un total de 116 millions $ par année et celle de Québec, un montant de 26,8 millions de dollars, via l’augmentation des taxes foncières, pour bénéficier d’une forêt plus dense, plus diversifiée et comportant davantage d’arbustes.

« Cette étude fait état de la répartition inégale de la forêt urbaine entre les quartiers et de l’importance du verdissement pour augmenter la résilience et l’équité face aux perturbations issues des changements globaux. Les résultats indiquent que les résident.e.s sont favorables à orienter les fonds publics vers un plan de verdissement plus ambitieux, ce qui est encourageant pour la Ville qui vise à intensifier ses actions climatiques d’ici 2030 », souligne Catherine Hallmich, cheffe des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki.

« Il y a là un message clair encourageant les décideuses et décideurs à investir davantage dans les initiatives environnementales de leur ville. Elles et ils prendront ainsi en considération les préférences des citoyen.ne.s qui sont en phase avec les meilleures pratiques en la matière pour la planification de leur forêt urbaine », indique Jérôme Dupras, professeur à l’Université du Québec en Outaouais et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique.

Le projet a été réalisé par une équipe de chercheuses et chercheurs de l’Université du Québec en Outaouais, de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Montréal, et appuyé par la Fondation David Suzuki dans le cadre du projet de Laboratoire pour une forêt urbaine en santé financé par le programme AUDACE des Fonds de recherche du Québec.

L’ensemble des résultats de chacune des études est présenté dans les deux rapports complets disponibles ici: Montréal et Québec.

À propos de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique
Dirigée par le professeur Jérôme Dupras, la Chaire de recherche du Canada en économie écologique est située à l’Institut des Sciences de la Forêt tempérée, de l’Université du Québec en Outaouais. Elle est constituée d’une équipe de 23 chercheurs et d’étudiants gradués, qui a pour objectif de mieux comprendre et de mesurer la contribution de la biodiversité et des écosystèmes au bien-être humain.

À propos de la Fondation David Suzuki
Établie en 1990, la Fondation David Suzuki a pour mission de protéger l’environnement et notre qualité de vie, maintenant et pour l’avenir. Le travail de la Fondation contribue à résoudre la crise climatique et la disparition massive des espèces en mettant l’accent sur trois volets essentiels : zéro émission de carbone, nature florissante et collectivités durables. Par la science, la sensibilisation et l’engagement du public, et des partenariats avec les entreprises, les gouvernements et les acteurs de la société civile, la Fondation oeuvre à définir et à mettre en place des solutions permettant de vivre en équilibre avec la nature.

-30-


Disponibilités d’entrevues :
Jérôme Dupras, Ph.D.
Professeur agrégé, Département des sciences naturelles Chercheur, Institut des sciences de la forêt tempérée Titulaire, Chaire de recherche du Canada en économie écologique
Université du Québec en Outaouais
jerome.dupras@uqo.ca

Catherine Hallmich
Cheffe des projets scientifiques Fondation David Suzuki challmich@davidsuzuki.org

Félix L. Landry
Doctorant, Chaire de recherche du Canada en économie écologique Université du Québec en Outaouais felix.l.landry@gmail.com

Source :
Gilles Mailloux
Directeur des communications et du recrutement
Université du Québec en Outaouais
819 595-3900, poste 3981
819 962-0845 (cellulaire)

Relations médias :
Alain Labonté Communication
alain@alainlabonte.ca / 514 815 2128

Julie Lafortune
Directrice adjointe
Chaire de recherche du Canada en économie écologique
(514) 867-9098

Charles Bonhomme

Spécialiste, communications et affaires publiques Fondation David Suzuki (438) 883-8348