Ann Lévesque présente son travail sur le lac Saint-Pierre à la North American Lake Management Society

24 novembre 2020 / Catégorie :

La chercheuse Ann Lévesque a participé, le jeudi 19 novembre dernier, au symposium de la North American Lake Management Society (NALMS), un organisme qui tisse des liens entre les citoyens, les scientifiques et les professionnels pour la protection et la saine gestion des lacs et des réservoirs.

À cette conférence internationale de plus de 700 participants, Ann présentait les résultats partiels d’une étude qu’elle mène depuis 2018 sur la région du lac Saint-Pierre, un site reconnu par l’UNESCO et la convention RAMSAR pour sa biodiversité et son caractère unique. À travers le prisme de la justice environnementale, la présentation d’Ann offrait un condensé des propos exprimés par les usagers du lac sur la cohabitation des usages dont la production agricole, les initiatives de conservation, la chasse et la pêche.  

« Dans les dernières décennies, le lac Saint-Pierre a connu plusieurs changements sur sa plaine inondable, notamment à travers la conversion de cultures pérennes en cultures annuelles plus intensives jugées incompatibles avec la faune aquatique et les politiques environnementales actuelles. Malgré les initiatives en cours pour favoriser une meilleure cohabitation entre les usages, les tensions demeurent vives entre l’agriculture, la conservation et le développement », explique-t-elle.

« Je cherche à analyser les dimensions sociales de la biodiversité, pour poser un regard critique et cerner des pistes de réflexion qui pourraient faciliter la cohabitation et diminuer les facteurs de stress environnementaux », poursuit-elle. « Quand on prend des décisions sur la façon de gérer une ressource naturelle comme le lac Saint-Pierre, il faut reconnaitre que les gens sur le territoire voient les choses de toutes sortes de façons. Je m’intéresse aussi à toute la dimension de la justice distributive – qui doit être compensé, par exemple. »

Ann Lévesque, qui a complété une maitrise au sujet du lac Saint-Pierre au sein de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique, colligera les résultats de toutes ses entrevues sur le territoire du lac pour écrire le premier chapitre de son futur doctorat. « On gagnerait toujours à inclure un volet social aux sciences naturelles, car la nature est complexe, mais l’humain aussi », conclut-elle.