La population prête à débourser 280 millions de dollars par année pour restaurer les milieux humides du Québec

30 mai 2022 / Catégorie :

Selon une récente étude menée par la Chaire de recherche du Canada en économie écologique de l’Université du Québec en Outaouais, les Québécois.es seraient prêt.e.s à faire un don annuel moyen de 43 $ pour financer des mesures de restauration et ainsi, contrer la perte des milieux humides sur leur territoire.

D’après cette étude, menée auprès de 3 304 répondants, 83 % des citoyen.ne.s se disent préoccupé.e.s par la perte des milieux humides, et 84 % sont d’avis que le gouvernement du Québec devrait en faire plus pour les protéger.

« Ces résultats démontrent bien que les Québécois.es reconnaissent la valeur des milieux naturels et les bénéfices qu’ils procurent, et la nécessité de les restaurer. La volonté à payer des répondants va d’ailleurs même au-delà des montants investis dans le cadre du programme gouvernemental prévu à cet effet », affirme Jérôme Dupras, professeur et titulaire de la Chaire.

Le principe d’aucune perte nette a été instauré avec la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, adoptée en 2017. L’application de cette loi a permis d’amasser 75 millions de dollars en compensations financières sur une période de quatre ans, un montant qui est réinvesti à travers le Programme de restauration et de création de milieux humides et hydriques. 

Parmi les services écosystémiques à préserver, les résultats obtenus révèlent une importance particulière accordée par les répondants à la qualité (93%) et à la quantité (92%) de l’eau potable, à la lutte aux changements climatiques (85%) et à la protection de la biodiversité (85%).

En ce qui a trait au consentement à payer, les régions de Montréal (50 $), de Lanaudière (47 $), de Laval (46 $), du Bas-Saint-Laurent et de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (44 $) et de la Mauricie (43 $) sont celles qui présentent les dons annuels les plus élevés.

Vous retrouverez le rapport complet ici : bit.ly/3POSndV